LE   VAL

 
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Un peu d'histoire

 

Texte fait grâce aux informations données
 par M Henri Authosserre dans son livre:
 "Le Val, un village de Provence à travers l'histoire",
 Editions C. Lacour - Nimes (ref. 1-1)

Généralités historiques

Le Val est cité en 1200 sous son vocable actuel, mais son origine remonte à la donation  par Bilielde de Chateaurenard de ses terres à l'Abbaye de Montmajour en 1068.

Le site de Paracol, oppidum celto-ligure situé sur une colline dominant Le Val, fut alors abandonné comme l'avait été le site des Essartènes bien longtemps auparavant et qui est le premier habitat connu sur le territoire de la commune; il remonterait à près de 2500 ans avant J.C.

Le village fut saccagé à plusieurs reprises au 16° siècle; il résista aux Piémontais en 1707 et aux troupes du duc de Savoie.

 


Vestiges préhistoriques et antiques

Les vestiges préhistoriques datent de l'âge du bronze ancien. Ils sont représentés par un dolmen aux adrets, et par un abri orné de peintures anthropomorphiques et symboliques aux Essartènes.

Des vestiges romains ont été découverts près des Essartènes ainsi que des inscriptions dont deux se trouvent à Miraval.

 



Vestiges médiévaux

De nombreux édifices médiévaux, tant civils que religieux, peuvent être visités dans le village ou dans les alentours immédiats. On citera:

 

  • Notre-Dame de l'Assomption datant du XI° siècle et présentant une belle voûte romane en arc brisé. L'église a été agrandie au 17°, et la nef centrale ouvre sur des chapelles latérales aux chapiteaux décorés de modillons.

  • Notre-Dame de Pitié, sur la route de Brignoles, agrandie en 1659, classée monument historique en raison de sa décoration de coquillages sur la façade et à l'intérieur.

 

  • Ermitage de Saint-Blaise et sa chapelle, érigés en 1010 et situés près de la chapelle de Paracol; c'était l'église de l'ancien village de Paracol.

  • Chapelle Notre-Dame de Paracol, sur un site du haut Moyen Age: édifice trapu avec abside en cul-de-four; une procession annuelle amène les fidèles à la suite de la statue de la vierge habillée et ornée de bijoux, du village à Notre Dame par un chemin jalonné d'oratoires du 17° siècle.

  • Chapelle Saint-Cyriaque, située sur une colline dominant Le Val et proche de l'ensemble Paracol-saint Blaise.

 

1. Une genèse riche d'événements

Le nom du village évoque à lui seul un épisode important de l'histoire provençale. En effet, c'est un des rares villages de la région dont l'histoire remonte jusqu'au moyen age à être nommé d'après sa localisation géographique. Le village de Le Val ne peut se concevoir qu'en opposition à un autre village dont il procède situé lui sur une colline. Cet autre  village était situé sur la colline de Paracolet occupait un ancien oppidum celto-ligure utilisé pendant l'occupations des sarrazins, les maures, comme place forte.

Les villages perchés de Provence, dont une étude détaillée a été réalisée par Roger Livet, sont en effet une des caractéristiques de l'occupation humaine et sociale de la provence. L'oppidum de Paracolne fait pas exception; on y trouve encore des traces des fortifications celto-ligure et une église dont on peut dater la période de construction vers le 8° siècle. Alors que pour d'autres villages l'extension de la population c'est faite en conservant le site originel (voir par exemple Carces), les habitants de Paracol, où le seigneur du lieu, ont décidés de s'installer dans la vallée, sans doute pour se rapprocher des terres cultivables et des voies de communication.

Mais l'occupation de la vallée remonte aux périodes préhistoriques comme l'attestent divers "monuments" qui ont pu être datés de l'Age du Bronze, soit plus de 2000 ans avant notre ère. Le vestige le plus remarquable est l'abri rocheux des essartènes sur lequel des peintures à l'ocre jaune ont été tracées pour des cérémonies dont on a perdu le sens. On pourra aussi visiter le dolmen des Adrets dans lequel un riche mobilier a pu être trouvé. 

Pendant l'ère de la pax romana, la vallée a sans doute été occupée comme l'attestent des vestiges malheureusement rares; il s'agissait  d'une implantation éparse sur la base de fermes établies auprès des terres cultivables, près de la rivière.

La présence des sarrazins en Provence à la fin du premier millénaire a du pousser les habitants du lieu a réutiliser l'ancien oppidum de Paracol pour pouvoir se protéger des incursions des brigands dont le quartier général était situé dans les Maures (La Garde Freinet). Ce n'est que par la victoire sur les maures de Guillaume 1er, comte d'Arles en 972 que la paix va revenir pour un temps. Cette victoire, conférant à Guillaume les terres libérées, lui permettra de distribuer ses nouvelles possessions à sa clientèle pour s'en assurer le soutient. Le castrum de Paracol et son terroir, le castrum de Chateauvert, les bourgs de Correns, Besse, Flassans, Cabasse, Carces, Aspremont (citée disparues voisine de Correns) seront donnés au juge Renard dont les descendants prendront le non de "Chateaurenard" suite à la construction d'une place forte.

Ce sont les Chateaurenard qui feront construire au pied de Paracolà la fin du 10° siècle, sans doute près d'une ancienne villa romaine, une maison seigneuriale (l'actuel presbythère) et une église qui s'écroulera dans la première moitié du 11° siècle. C'est le début de l'histoire du village de Le Val. Ils feront aussi construire en contrebas de l'église de notre dame à Paracol, une église dédiée à Saint Blaise.

 

2. Le village fortifié du moyen age

Sans doute pour témoigner de leur foi au passage de l'an mil, les Chateaurenard vont faire donation de leurs terres au 11° siècle à l'abbaye bénédictine Saint Pierre de MontMajour en plusieurs étapes dont la dernière est consignée dans la charte de Paracolet est effectuée en 1086 par Bilielde, épouse de Raymond.

L'église de la vallée a été reconstruite par Balde, 2° abbesse de Saint Laurent d'Avignon en 1068. Sa consécration est datée du 4 des ides de Janvier 1068 (17 janvier): "rehedificavit ecclesiam in comitatu Aquensi sub castello quod vulgoparacollus dicitur"  soit "fit rebâtir une église dans le voisinage d'Aix au pied du château-fort appelé couramment Paracol".

C'est autour de cette église et de la maison seigneuriale construite par son ancêtre que le village de Le Val va progressivement se constituer à l'intérieur d'enceintes successives protégées par des fossés extérieurs. Il semble en effet que le village du Moyen Âge se soit construit en deux étapes comme le suggère le plan ci-dessous le représentant au 12° ou 13° siècle.

 

Le vieux village aujourd'hui

Monuments:

1: Tour de l'horloge

2: Eglise

3: Dîme

4: Maison claustrale

5: Maison romane

6: Four

7: Four, maison du saint-Esprit, école, maison communale

8: Barbacane

9: Tour à l'entrée

Rues et places

a: jardin, maison claustrale

b: rue des roumieux

c: Rue du Saint-Esprit ou des fours

d: rue disparue

e: rue des moulins

f: rue du bourg d'Amramet

En cliquant sur les plans ou sur une légende vous pourrez avoir des détails sur le lieu concerné et accéder à une galerie de photographies.

C'est au 13° siècle que le castrum de Vallo se développera au sud du noyau initial, dont le rempart sud a sans doute donné la rue de Clastre (du cloître). Les cinq rues orientées nord-sud qui débouchent sur la rue de Clastre, et dont une a disparue, constituent encore le noyau moyenâgeux de Le Val dont la visite permet encore de s'imaginer le village aux maisons resserrées protégées par de solides remparts défendus par des tours. Une des tours a survécu à la démolition punitive des remparts que l'on évoquera au § , et constitue la tour de l'horloge.

 

 

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