LE   VAL

 
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Le dolmen

 

Sur la ligne de crêtes limite entre Le Val et Brignoles quatre dolmens ont été découverts et étudiés au quartiers des Adrets. Le dolmen présenté ci-dessous est le dolmen le mieux conservé et le plus facilement "visitable"; c'est le dolmen dit "des adrets I".

Ce dolmen, comme les autres a fait l'objet de fouilles systématiques. Les couches les plus vieilles de l'un d'entre eux ont fourni des ossements et des colliers de perles rappelant la destination funéraire de ces monuments. Les couches les plus récentes ont quant à elles fourni des pièces plus modernes allant de céramiques gallo-romaines à des pierres à fusil et des monnaies de la III° République.

 

Vue du dolmen à travers les pins L'entrée à l'Ouest, son couloir d'accès L'entrée  et la face Nord Le dolmen fait face au Nord

à L'est la pierre de chevet

L'intérieur a été consolidé

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Quelques précisions

 

Situation

Architecture

Mobilier

Ossement humains

Le dolmen des adrets I dans l'histoire des mégalithes

Bibliographie

Liens

 

Situation:

Ce dolmen est situé sur une colline dominant la plaine de Le Val, à une altitude de 341m. Ce dolmen a été élevé sur un tumulus de forme elliptique dont la hauteur actuelle est de l'ordre de 60 cm pour un grand diamètre de 10 m dans l'axe Nord-sud et un petit diamètre de 8 m dans l'axe Est-Ouest.

La porte du Dolmen s'ouvre à l'Ouest et est précédée d'un couloir.

 

Architecture:

Le dolmen possède une chambre sépulcrale de forme rectangulaire de près de 2 m dans l'axe Est-ouest et de 1,7 m dans l'axe Nord-Sud. Le chevet qui limite la chambre à l'est est planté verticalement et à une hauteur irrégulière (1,9 m au Sud et 0,85 m au Nord) ce qui conduit la table de couverture dont le poids est évalué à 10 tonnes à avoir une position inclinée, "ouvrant" le dolmen au Nord. Ouverture sans doute "récente", le muret nord devait sans doute monter jusqu'à la hauteur de la table à l'origine (?). La table de couverture repose au Sud sur le tumulus.

La porte est barrée par une pierre de seuil qui s'ouvre entre piliers de tailles inégales épousant l'inclinaison imposée par la pierre de chevet. La table avait sans doute été déplacée lors d'une secousse sismique; lors de l'étude du Dolmen, un des piliers était cassé, l'autre ne supportait pratiquement plus la table de couverture; l'état actuel provient d'une restauration.

La table de couverture a été constituée à partir d'une dalle brute provenant des couches dolomitiques proches.

Le fond de la chambre sépulcrale avait été dallé.

 

Mobilier:

De nombreux vestiges de parures ont été découverts lors des fouilles, des perles dont certaines en bauxite ou stéatite , des pendeloques, des fragments de bracelets. Des pointes de flèches de différentes formes et de finitions variées ont également été exhumées.

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Enfin quelques fragments de céramique et un "crayon d'ocre" ont également été identifiés.

 

Ossements humains:

Une quinzaine de kilos d'ossements humains a été exhumée provenant des différentes couches identifiées lors des fouilles. Tous ces ossements sont très fragmentés avec des traces visibles d'incinération; ils appartiennent à des enfants, des adultes et des vieillards (dents d'enfants: 199 soit 16  %, d'adultes: 957 soit  78 % et de vieillards: 65 soit 6 %) .

La présence de ces ossements, témoins d'un rite funéraire développé autour de la pratique de l'incinération, rappelle l'usage "sacré" de ces dolmens et montre la richesse de la vie sociale de ces hommes vers l'age de Bronze. Age du bronze qui est aussi représenté sur la commune par l'abri orné des Essartènes.

 

Le dolmen des adrets I dans l'histoire des mégalithes:

Si l'on compare le Var aux départements situés plus à l'Ouest, on ne peut que remarquer le nombre limité de sépultures mégalithiques; on en dénombre en effet 45 alors que plus de 500 monuments ont été identifiés dans le Lot, et que le Gard et l'Hérault en dénombrent plusieurs centaines. Les évaluations de datations soit faites sur la base de mesures absolue au Carbone 14 (peu malheureusement) soit sur l'étude du mobilier trouvé lors des fouilles conduisent à situer ces monument vers la période de transition entre le Néolithique final et le Chalcolithique Pré-Campaniforme, soit entre le milieu du III° millénaire et le début du II°; donc très postérieurs aux monuments du monde Celtique actuel. L'usage de ces sépulture semble avoir tombé en désuétude dès le Bronze final. 

Ces constatations conduisent à imaginer une lente dissémination de la culture mégalithique par l'Ouest de la France suivant le littoral suivie d'un mouvement vers l'Est.

On pense aussi que ces monuments ont été élevé par des populations qui disposaient déjà d'une métallurgie du cuivre. Bien que la région soit assez éloignée des sources de minerai, la faiblesse des vestiges de cuivre exhumés tendrait à faire supposer un peuplement peu dense et une certaine pauvreté matérielle. 

Pauvreté matérielles qui n'exclue pas pour autant une certaine richesse culturelle, les pratiques funéraires suggérées par les monuments mégalithiques, sépultures collectives mais sans priver l'individu de sa personnalité (parures, offrandes, ....) sont là pour le démontrer. Ces monuments, au delà des pratiques rituelles suggèrent une certaine organisation sociale, des "religieux", des "chefs" et des "artistes/artisans". Richesse culturelle dont nous auront aussi des preuves à l'abri orné de Le Val.

 

Bibliographie:

Les sépultures mégalithiques du Var, par Odile Roudil et Georges Bérard, 1981, Centre national de la recherche scientifique, Centre régional de publications de Marseille.

 

Liens

Un site très riche en monuments mégalithiques de Provence: 

 

 

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