4-3: Un peu d'histoire
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Ill. 58 : Basil Hall Chamberlain
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Il semblerait que méconnu jusqu’à la fin du dix-neuvième siècle, le haïku a été introduit dans la communauté littéraire occidentale au début du vingtième siècle. Un des pionniers en a été Basil Hall Chamberlain (150), auteur de la première étude (151) d’ampleur sur le sujet paru en 1902, et qui a proposé une définition délicieuse de ce genre poétique : « Lucarne ouverte un instant sur un petit fait naturel, sourire à demi formé, soupir interrompu avant d’être entendu ». |
L’autre étape importante en France a été la
publication, sous l’impulsion de Jean Paulhan
(152) en 1920, d’un numéro de
On pourra citer aussi Jean-Richard Bloch
(1884 – 1947), rescapé de la
guerre de 14-18, qui fut un des fondateurs de
Une
mitrailleuse ensanglantée,
Avant
de mourir a déployé
Son
éventail de cadavres.
Julien
Vocance
Ensuite ce fut Paul Claudel qui, lors de son séjour au Japon entre 1921 et 1927, céda au genre et écrivit « Cent phrases pour éventails » ; elles ne furent publiées néanmoins qu’au début des années quarante. On perd un peu trace des haïku ensuite. Il faut attendre le début des années cinquante pour que le travail d’un autre émigré au Japon, R.H. Blyth, remette le haïku sur le devant de la scène dans le monde anglo-saxon.
C’est aux Etats-Unis vers les années cinquante, que
l’intérêt pour ce genre poétique renaquit sous l’impulsion des fondateurs
de
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