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2-2-3: Moquerie et compassion: Kobayashi Issa  (小林 一茶)

   

De son vrai nom, Kobayashi Nobuyuki (alias Yatarō dans sa jeunesse), il est né en 1763 dans le village de Kashiwabara dans la province de Shinano et y est mort en 1828.

 

 

Ill.  39 : Kobayashi Issa

 

Fils d'un paysan aisé, la vie d'Issa  fut marquée par une succession de malheurs et par la pauvreté. Son père se remarie lorsqu'Issa a sept ans et sa belle-mère ne cache pas son hostilité pour lui. Il part pour Edo  (actuelle Tōkyō) à l'âge de quatorze ans pour servir comme domestique. En 1812, il décide de quitter Edo et de mettre un terme à sa vie d'errance pour retourner vivre dans son village natal.

Au cours de sa vie, il s'est marié trois fois. Sa première femme, Kiku, lui donne trois fils, Sentarō, Ishitarō et Kinzaburō ainsi qu'une fille, Sato. Tous les quatre mourront en bas âge. Après la mort de sa première femme, Issa  épouse Yuki dont il divorcera au bout de trois mois. De sa troisième femme, Yao, il aura une fille Yata qu'il ne connaîtra jamais, car il meurt pendant que sa femme est enceinte.

 

Deux poèmes illustrent particulièrement bien la peine d'Issa  après la mort de sa première fille :

Ce monde de rosée

est un monde de rosée, pourtant

mais pourtant

Vent de l'automne,

Les fleurs rouges qu'elle 

aimait arracher

 

 

Ill.  40 : Issa  - Calligraphie

 

niwa no chō

ko ga haeba tobi

haeba tobu

 

Un papillon dans le jardin

Comme le bébé rampe, il vole ---

Ramper au sol, voler au dessus

 

Les haïku  d'Issa  se distinguent par leur comique (comique de situation, moquerie envers les guerriers et les moines dépravés) et par sa compassion.

 

Quelques exemples de haïku  par Issa  [ 5.2.1.2 ]:

Jour de printemps

Une seule flaque

Retient le couchant

 

 

Puisqu’il le faut

Entraînons-nous à mourir

A l’ombre des fleurs

De la narine du grand Bouddha

Jaillit

Une hirondelle

Au plus charnu de mes fesses

Les traces

De la natte si fraîche

 

 

Un coquelicot à la main

Je traverse

La foule

Épargne-la

Cette mouche qui prie

Mains jointes et pieds joints

 

L’automne vient

Le chiot qui ne le sait pas

Est un Bouddha

 

 

Ce matin c’est l’automne

A dire ces mots

Je me sens vieillir

Dans la rosée blanche

Je m’exerce

Au paradis

Tout simplement

Sous la neige qui tombe

Ce trou parfait

Que je fais en pissant

Dans la neige à ma porte

Sous le divin nez

du divin Bouddha

pend une morve de glace

 

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