Free counter and web stats 2-2-2: Peinture et haïku : Yosa Buson (松尾 芭蕉)

 

Buson est né en 1716 dans le village de Kema dans la province de Settsu (aujourd'hui Kema dans la ville d'Ōsaka). Ses talents pour le dessin se manifestent dès l'enfance.

Vers 1735, il part étudier la peinture et l'art du haïku à Edo. En 1737, il devient l'élève du poète de haïku Soa (Hayano Hajin). Il affirme également ses talents de peintre.

Pendant 10 ans, il voyage à travers le Japon, passant son temps à peindre et à écrire. En 1744, il prend le nom de plume de Buson pour signer ses œuvres.

En 1751, il s'installe à Kyoto avec quelques disciples de Soa, puis s'installe dans un temple de la région de Tango où il se consacre à la peinture. Il associe dans ses œuvres le dessin, la calligraphie et la poésie.

 

Ill. 36: Buson - Petit coucou au dessus d'un hortensia

 

En 1757, il revient à Kyoto où il réalise ses œuvres les plus importantes. Il se marie en 1760 à l'âge d'environ quarante-cinq ans à Kyoto et il a une fille du nom de Kuno.

En 1766, il fonde le groupe poétique Shankasha avant de reprendre la direction du groupe de Soa en 1770. Il est alors au sommet de son art et de sa célébrité tant dans le domaine poétique que graphique.

 

A partir de 1770, où il collabore à différents ouvrages avec le peintre Bunjin-ga Ike no Taiga, il devint lui-même un des peintres Bunjin-ga (文人画) les plus admirés.

 

A partir de 1775, la maladie le contraint à ralentir ses activités. Il meurt le 25 décembre 1783 après avoir dicté ses trois derniers haïku.

 

Les poèmes de Buson sont très visuels mais ils cherchent à rendre l'essence des choses plutôt qu'à décrire leur apparence.

 

Ill. 37 : Buson - Un aigle noir et deux corbeaux

 

Comme la peinture de lettré chinoise - qui s'est, elle, développé très tôt en Chine, et a commencé à se fixer vers la fin de la dynastie Yuan (1280-1368) - la peinture de lettré japonaise (Bunjin-ga) était l'œuvre de lettrés de culture confucéenne et connaisseurs de la poésie chinoise classique.

 

C'est une peinture essentiellement monochrome, à l'encre de Chine, et - en principe - uniquement tournée vers la peinture de paysages.

 

Comme pour la peinture de lettré chinoise et son « École du Sud », la peinture de lettré japonaise était également connu comme « peinture du Sud » (nan-ga, 南画).

 

 

Quelques exemples de haïku par Buson [5.2.1.2]:

Je me lave les pieds –

Le baquet coule

Comme le printemps !

 

Le printemps qui s’éloigne

Hésite

Parmi les derniers cerisiers

 

Tombent les fleurs de cerisier

Entre les branches

Un temple apparaît

 

Si frais

Le souffle de la cloche

Quand il quitte la cloche

 

Nuit brève

 

La chenille retient

 

Les gouttes de rosée

 

Dans le vieux puits

Un poisson gobe un moustique

L’eau fait un bruit noir

 

Pour celui qui part

Pour celui qui reste

Deux automnes

 

Automne des moissons

Si triste

Le visage de la folle !

 

Les montagnes au loin

Reflet dans les prunelles

D’une libellule

 

Dans la chambre

Ce froid vif sous mon pied

Le peigne de ma femme morte

 

Nuit de gel

Mes os

Raclent le matelas !

 

A travers la neige

Les lumières des maisons

Qui m’ont claqué la porte au nez

 

 

Ill. 38: Buson par lui même

Heures d’études…

Une luciole qui sort

Des fesses?

 

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