LE   VAL

 
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Randonnées: (1) Le chemin du Cuy

Cliquez sur la vignette ci-dessous pour obtenir une carte grand format permettant de se diriger lors de la balade:

Le chemin du Cuy est un parcours de l'ordre de 3h à 4h, le dénivelé est de l'ordre de 200 m. Le parcours décrit ci-dessous nécessite de disposer de deux voitures (arrivée et départ dans des lieux différents); néanmoins il est possible - 5 km de plus par la route soit 1 h - de regagner le point de départ à partir de l'arrivée à pieds.

Le départ se trouve sur la route de Le Val à Bras, à 5,5 kilomètre, sur le chemin  dit de "La Brasque". La Brasque est un des points culminant de la région et appartient à la commune de Bras; elle est constituée de rochers dolomitiques - la randonnée (2) permet d'en faire connaissance (plus tard). Le chemin est situé en face d'une maison défendue par une meute de chiens aboyant férocement; laisser la voiture un peu plus loin sur le chemin pour ne pas les exciter inutilement.

La randonnée commence par un partie relativement plate, jouxtant un sentier sportif (a) - que vous pourrez faire une autre fois -  sur la gauche et passant à coté d'une entreprise de fabrication de remorques située sur la droite du chemin. Il faut continuer le chemin jusqu'à une clairière présentant une fourche. Le chemin à prendre pour continuer est celui de droite, qui conduit au bout d'une centaine de mètres à une grande montée. 

Le chemin de gauche, conduit à une bastide maintenant détruite (b), ChateauRenard, qui porte donc le nom des premiers propriétaires du terroir de Le Val. La visite en est intéressante même si cela conduit à faire un détour de quelques centaines de mètres, car il faudra revenir à cet embranchement.

ChâteauRenard:

La campagne est atteinte au bout de 400 m à peu près; on notera sur le chemin les vestiges de murs de soutènement des parcelles cultivées, bien que le terrain ici soit relativement plat. La colline a pris le dessus des plantations, même si on peut apercevoir de-ci delà quelques vieux oliviers. 

La bastide est constitué d'un corps de bâtiment principal, et de quelques vestiges de bâtiments secondaires qui devaient servir d'auxiliaires agricoles: basse-cour, grange, bergerie (?), bien qu'il était de coutume d'utiliser le bâtiment principal pour les hommes et les bêtes. On notera à l'arrière de la maison, le départ voûté de ce qui pouvait être une cave. L'eau, nécessaire à la vie de tous les jours et surtout à l'agriculture, a toujours été une ressource rare en Provence, c'était le cas ici où on ne trouve pas de vestige d'une source et où on ne trouve pas  non plus de cours d'eau. Une citerne, utilisée pour recueillir les eaux de pluies, a souvent été un complément indispensable des bastides; c'est le cas ici et on peut en examiner une sur le coté gauche de la maison.

On pourra se laisser gagner par l'évocation, dans ces ruines baignées de soleil, sous les pins et avec le chant des cigales (si vous êtes en été), d'une vie idéalisée, en communion avec la nature, en oubliant combien le labeur à ChateauRenard était dur et maigres les récoltes dans ces terrains difficiles. 

On revient par le même chemin jusqu'à la citerne.

 

La mine de Bauxite:

On prend après la citerne une grande montée qui laisse sur la droite à mi-hauteur, un grand emplacement plat (c) sur lequel se trouvent quelques vestiges de bâtiments. Ici, au début du siècle, la bauxite était exploitée par des mines en galeries. 

Les bâtiments encore visibles sont les anciens bâtiments administratifs, et là était le départ d'un téléphérique permettant de transporter dans de petites bennes, la bauxite jusqu'à Brignoles au travers de la vallée de Le Val, et au delà de la colline qui le sépare de Brignoles. Des vestiges des piliers de soutènement des pylônes sont encore visibles de l'autre coté de la vallée.

En examinant les alentours on peut apercevoir quelques effondrements de terrain, de petites dépressions de quelques mètres de diamètre, conséquences de l'effondrement souterrain de quelques galeries fatiguées. On trouvera l'entrée d'une galerie sur la gauche du bâtiment - ATTENTION, ne pas pénétrer, les galeries non étayées et non entretenues sont dangereuses.

La bauxite a été une ressource importante de la vallée, bien qu'éphémère, tout au long du XX° siècle, les dernières exploitations ont été faites à ciel ouvert - une a laissée  le lac du carnier en amont de "la source des treize rai", l'autre était à l'emplacement de la bastide de "Le Plan" et le sol a été remis plus ou moins dans l'état initial - cette exploitation a été fermée au milieu des années 1980.

On trouvera plus loin au bord du chemin d'autres vestiges de ces exploitations, rappelées sans cesse par la couleur rouge, du minerai, des roches et de la terre:

Un bloc de minerai

Le puit du perdigau:

On continuera à suivre le chemin qui monte jusqu'à un col entre la colline de La Brasque, et la ligne de crêtes des roches de Geillet. A mi-chemin, à à peu près 1 km de la mine de bauxite, le chemin traverse un vallon qui apparaît relativement frais par rapport aux bois environnants. Dans ce vallon coule une petite source (d), et l'eau étant précieuse, un puit a été construit pour capter cette eau même en période sèche. Le puit du "perdreau" car tel est son nom est situé à gauche du chemin et est construit en pierres sèches. On peut y accéder, mais en faisant attention, il est en effet à ras de terre et on risque d'y tomber - même si des décennies d'inattention l'ont petit à petit comblé.

 

 

Cette eau, nécessaire à l'implantation humaine, est aussi recherchée par la sauvagine, et on apercevra entre autre des bauges où les sangliers viennent se couvrir de boues pour se débarrasser de leurs parasites, et des troncs d'arbres rougis par cette même boue et dont l'écorce a été enlevée par les frottements répétés des bêtes sur les troncs. Le vallon, même si le puit est abandonné est encore utilisé par les hommes, attirés par ces mêmes sangliers qui font quand la l'heure de la chasse est venue, des gibiers de choix (ah! la daube de sanglier accompagné d'un grand vin de Pommard!). La preuve se voit à quelques mètres du sol, un perchoir d'affût ayant été construit sur un pin donnant une bonne vue sur la première bauge à coté du chemin.

La bauge L'affût

 

Le col:

On continue le chemin jusqu'au col (f) à travers une pinède/garrigue typique provençale. Les pins d'Alep forment la structure de la forêt, mêlés de-ci de-là de quelques bosquets d'Yeuses. Au sol, romarins, thyms, Phylleres, bruyères et genêts forment un épais tapis difficilement pénétrable.

Le long du chemin et au col, de beaux panoramas sur la vallée et sur les collines vers Brignoles se découvrent au travers des pins. On remarquera la silhouette caractéristique de la Loube.

 

Pour les fanas de spéléologie, quelques gouffres sont accessibles de ce col, sur la gauche, en direction de la montagne dolomitique de La Brasque.

 

Curnière:

En descendant du col, on arrive après 200 mètres à une zone relativement plate qui montre sur la gauche une vue dégagée sur la plaine qui s'étend entre Bras et Barjols. C'est de cet emplacement que l'on peut gagner la "grotte du loup", mais qui fait partie d'une autre randonnée...

La grotte du loup au loin

On continue le chemin, dont la déclivité augment jusqu'à un petit bassin (g) caché par une "matte" (bosquet en Provençal) de chênes verts (yeuses). Ce bassin est alimenté par une petite source captée quelques dizaines de mètres plus haut sur la droite (on pourra rechercher le conduit), et servait de réserve d'eau à la campagne de "Curnière" que l'on visitera près de 500 mètres plus loin, c'est dire comment l'eau était précieuse. Cette eau est délicieusement fraîche en été, quand il ne fait pas trop sec, et l'étape agréable pour un peu de détente au milieu de la randonnée. 

Le bassin du Curnière, caché par une yeuse, vu du chemin Le bassin et sa conque d'arrivée de l'eau à deux bassins

Même en période de sécheresse l'eau ici coule...

En continuant le chemin on remarquera sur la droite et sur la gauche de beaux murs de pierres sèches, ces fameuses restanques provençales patiemment élevées pour combattre le ravinement des pluies d'orages et pour "stocker" les pierres patiemment enlevées des champs par des générations de paysans.

On arrive ensuite sur une petit plan duquel part sur la gauche un petit vallon qui se dirige vers Miraval. Le chemin  de randonnée continue lui tout droit et on commence à apercevoir d'ailleurs le Cuy. On remarque sur la gauche un sentier qui suit le vallon; si on l'emprunte sur quelques dizaines de mètres, on apercevra sur la gauche légèrement en hauteur les ruines de la bastide de Curnière (h). On pourra comme pour Chateaurenard passer quelques minutes à les visiter. Ici, la dégradation est plus important que plus bas dans la vallée, certains s'étant servis des ruines comme de carrières de pierres taillées à bon compte. Au début des années 1980, on pouvait encore admirer une porte voûtée toute en pierres sèches.

Le Cuy:

On revient ensuite sur le petit plan pour continuer le chemin vers le Cuy (539 m). On remarquera que ce chemin passe sur une grande clôture démolie. Cette clôture, mesurant quelques kilomètres a été dressé sous le prétexte de constituer une réserve de chasse au gros gibier, des cerfs auraient été implantés. La réserve ne c'est pas faite, l'argent a été dépensé - pour partie - et sans doute pas, si on en croit la rumeur publique, remboursé, mais ceci est une autre histoire ...

 

On arrive enfin à un dernier croisement (i) avant de descendre vers la vallée qui ceinture le Cuy. Tandis que le chemin du Cuy est celui qui part à droite, le chemin de gauche conduit à une autre "campagne": Peirefuguede, dont les terrains renferment de nombreux fossiles, mais qui est elle habitée par une fameux pilote de course. Tout au long du chemin, sur la partie gauche, on continuera de voir les murs de restanques et on pourra imaginer, au delà des images de cartes postales, la vie qui se vivait au 19° siècle dans ces terrains ingrats. On remarquera aussi les dégâts des chutes de neiges de Mars 2001 qui ont couchés la pluspart des pins et donné comme un air de catastrophe aux collines varoises - remarquer est sans doute un mot faible, car il faut, à plusieurs reprises, enjamber ceux qui obstruent le chemin.

  Le sommet du Cuy vu du chemin après Curnière

Le chemin de droite qui descend de manière assez raide, rejoint un chemin, au pied du Cuy, qui le contourne par la droite pour continuer ensuite vers Le Val, fin de la randonnée. Pour gagner le sommet du Cuy (j), indispensable, il ne faut pas chercher de chemin, il n'y en a pas. Une fois arrivé au pied du Cuy, et avant de commencer à le contourner, il faut courageusement en commencer l'ascension au travers de la végétation - on pourra pour se faciliter le chemin, essayer de suivre une petite crête sur laquelle les pins sont un peu moins fournis. Un peu d'escalade pourra à la fin agrémenter la randonnée, même si elle n'est pas nécessaire; en effet une petite falaise d'une dizaine de mètre fait la moitié du tour du Cuy au voisinage du sommet. On pourra dans ces rochers du jurassique trouver quelques fossiles dont de rares ammonites. Du sommet on a une belle vue sur la colline de Paracol et de Saint-Blaise, sur Barjols (avec les Bessillons en arrière plant), et sur la colline de Bras.

   

Au printemps, on aura la surprise de découvrir un sommet entièrement fleuri d'iris sauvages, touches de couleurs vives dans la blancheur éclatante des rochers.

On descendra du Cuy comme on y est monté, tout droit à travers les arbres, en se dirigeant vers le sud, sud-est pour rejoindre le chemin de ceinture au bas du talweg.

 

Rioubert:

La fin de la randonnée se fait ensuite sur un terrain relativement plat, en prenant garde de ne pas se tromper de chemin - il faut constamment garder une direction générale Est. L'arrivée est à à peu près 4 km du Cuy. On notera vers la fin , le chemin qui part vers la gauche pour monter sur Paracol/Saint-Blaise. En se rapprochant du village, de petits cabanons seront visibles, gardiens de champs d'oliviers toujours en exploitation, et parfois de ruches d'abeilles dont plusieurs producteurs proposent un miel de toutes les saveurs de la colline.

L'arrivée se fait par le chemin de Rioubert, campagne que l'on laisse sur la droite en descendant le chemin maintenant goudronné, avant de rejoindre la route de Le Val à Bras. Ici, soit une voiture attend, soit il faut repartir vers Bras rejoindre la voiture laissée au début de la randonnée, soit redescendre vers Le Val à 500 mètres de là (dans ce cas, dédaigner la route pour utiliser de petits chemins parallèles que vous trouverez sans peine).

 

 

 

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