Baillage:

Les bailliages ou baillies sont des circonscriptions administrées par les baillis. Les baillis étaient des officiers salariés et révocables dont le rôle fut défini avec précision par Philippe Auguste en 1190. Ils avaient pour mission de représenter la royauté dans les provinces et d'exercer un contrôle sur les officiers locaux d'origine féodales (prévôts, bailles, vicomtes). Ce sont des agents politiques, administratifs, financiers, militaires et judiciaires, ils instituent et, dans certains cas, destituent les prévôts, centralisent les recettes du bailliage, convoquent et commandent le ban et l'arrière-ban, tiennent six puis quatre fois l'an des assises d'où l'on appelle au Parlement.

Nommés par le grand conseil, révocables et amovibles (d'abord trois an au plus dans un même bailliage), obligés à la résidence (cinq semaine de vacances en plusieurs fois) ils ne peuvent prendre femme ou acheter des terres dans leur circonscription, ni faire partie du conseil d'aucun seigneur.

Ban:

Le ban était la proclamation du suzerain convoquant ses vassaux à un lieu déterminé pour le service de la guerre. Le ban s'appliquait aux vassaux, l'arrière-ban aux arrières vassaux. Le ban tire son principe féodal que tout seigneur doit le service militaire à raison du fief qu'il possède. Plus tard, le service personnel fut souvent remplacé par une imposition. Les rois de France convoquèrent assez souvent le ban et l'arrière-ban de la noblesse; la dernière convocation eut lieu en 1758.

Viguerie:

Charge, fonction, titre du viguier ou territoire soumis à sa juridiction. Dans le midi de la France, le nom a désigné des juges qui rendaient la justice au nom du roi ou du comte. Plus généralement, les viguiers étaient les lieutenants du comte dans les petites villes du comté. Leur fonction était analogue à celle des vicarii carolingiens, dont ils gardèrent le nom, et à celle des vicomtes. Leur office devint aussi un fief héréditaire. Lorsque la royauté eut accru son autorité, les viguiers ne furent plus que des magistrats royaux, subordonnés aux baillis ou aux sénéchaux.

 

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